segunda-feira, junho 02, 2008

Ta joupe est trop courte
















Ta jupe est trop courte
J'y vois des dessins j'y vois des années
Le trouble qui va te défigurer
Ta jupe est trop courte
Je ne peux plus imaginer

Tu marches trop vite
Je vois des chameaux au fond du désert
Qui crèvent de soif c'est l'été l'hiver
Tu marches trop vite
Je ne peux plus imaginer

Les gens te regardent
Je voudrais les mettre au fond de ta gorge
Et tu les rendrais avec du jasmin
Celui qui te montre et me rend malade
Les gens te regardent
Je ne peux plus imaginer

Ta jupe est trop courte
Tu marches trop vite
Les gens me regardent
Me regardent t'imaginer

Il manque quelque chose à cette ville obscène
Et c'est toi qui me manque
Et c'est toi qui me manque

Ta jupe est trop courte
J'y monterais bien au-dessus des toits
New York ce matin n'avait plus que toi
Ta jupe est trop longue
Et j'imagine et j'imagine des étangs

Tu nages trop vite
Je vois des parfums je sens ta fatigue
Tu nages trop vite
Je crève de toi je crève de moi
Et je ne peux qu'imaginer

Les gens font la queue
A n'importe qui à ton odeur sûre
Tu leur donneras tes mûres pas mûres
Tu marches trop vite
Donne-moi la main tiens-moi sur ta carte
Regarde là-bas sur la rouge pancarte

Défense de vivre
Les flics nous regardent
Il manque quelque chose à Amsterdam ce soir
Et c'est toi mon amour
Toi qui cours dans mes veines

Je t'ai perdue... et tu me manques...

Je ne peux plus t'imaginer...

Toi l'héroïne... Toi l'héroïne...



Léo Ferré



pindaro

1 comentário:

Vitorino Queiroz disse...

Le texte est magnifique, mon cher Antonio. La photo est bonne...Je vous quitte pour le relire et m’y attarder… vraiment magnifique…

Manuel de Montparnasse