quarta-feira, setembro 01, 2010
Le ciel est bleu la mer est verte
Le ciel est bleu la mer est verte
Laisse un peu la f'nêtre ouverte
Le flot qui roule à l'horizon
Me fait penser à un garçon
Qui ne croyait ni Dieu ni diable
Je l'ai rencontré vers le nord
Un soir d'escale sur un port
Dans un bastringue abominable
L'air sentait la sueur et l'alcool
Il ne portait pas de faux col
Mais un douteux foulard de soie
En entrant je n'ai vu que lui
Et mon c?ur en fut ébloui
De joie
Le ciel est bleu la mer est verte
Laisse un peu la f'nêtre ouverte
Il me prit la main sans un mot
Il m'entraîna hors du bistro
Tout simplement d'un geste tendre
Ce n'était pas un compliqué
Il demeurait au bord du quai
Je n'ai pas cherché à comprendre
Sa chambre donnait sur le port
Des marins saouls chantaient dehors
Un bec de gaz un halo blême
Éclairait le triste réduit
Il m'écrasait tout contre lui
Je t'aime
Le ciel est bleu la mer est verte
Laisse un peu la f'nêtre ouverte
Son baiser me brûle toujours
Est ce là ce qu'on dit l'amour
Son bateau mouillait dans la rade
Chassant les ombres de la nuit
Au jour naissant il s'est enfui
Pour rejoindre ses camarades
Je l'ai vu monter sur le pont
Et si je ne sais pas son nom
Je connais celui du navire
Un navire qui s'est perdu
Quant au marin je ne l'ose plus
Rien dire
Le ciel est bas la mer est grise
Ferme la f'nêtre à la brise
Edith Piaf
pindaro
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