domingo, abril 04, 2010
Le printemps est venu, ma belle
Quand viendra la saison nouvelle,
Quand auront disparu les froids,
Tous les deux nous irons, ma belle,
Pour cueillir le muguet aux bois.
Sous nos pieds égrénant les perles
Que l'on voit, au matin trembler,
Nous irons écouter les merles
Siffler.
Le printemps est venu, ma belle;
C'est le mois des amants béni;
Et l'oiseau, satinant son aile,
Dit [ses]1 vers au rebord du nid.
Oh! Viens donc sur ce banc de mousse,
Pour parler de nos beaux amours,
Et dis-moi de ta voix si douce:
Toujours!
Loin, bien loin égarant nos courses,
Faisons fuir le lapin caché,
Et le daim, au miroir des sources
Admirant son grand bois penché;
Puis chez nous, tout heureux, tout aises,
En paniers, en laçant nos doigts,
Revenons, rapportant des fraises,
Des bois.
J.T. Gautier
pindaro
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